Little Lullaby
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Double vie.

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Double vie.
Chinook.

Chinook.

Féminin ♣ MESSAGES : 27
♣ ANNIVERSAIRE : 23/12/1993
♣ ÂGE : 30
♣ LOCALISATION : Côte d'Azur.
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Double vie. _
MessageSujet: Double vie. Double vie. Icon_minitimeVen 15 Oct - 18:05

    J'accepte avec grand plaisir tout les avis. Je précise que d'habitude, j'écris du fantastique. Là c'est d'un tout autre genre, pas du tout fantastique. Merci à ceux & celles qui auront le courage de lire, je les en remercie d'avance. Quand j'écrirais la suite, je vous la mettrais ♥

    PS : c'est la première fois que je narre le point de vue d'un mec, ça a toujours été une fille, et c'est spécial ^^'


Dernière édition par Chinook. le Ven 15 Oct - 18:06, édité 1 fois
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Chinook.

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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeVen 15 Oct - 18:05

Chapitre 1.


Les flocons tombent doucement. Lentement. Paisiblement. La rue est bruyante en cette fin de journée d’hiver. Mais c’est un bruit familier. Des murmures de voitures, quelques bribes de conversations interrompues par le piaillement des klaxons qui hurlent. New York. La ville qui ne dort jamais. Les enfants sortent des écoles. Traversent les rues, courent dans les boulevards, s’amusent près des squares. Joyeux, leurs cartables sur le dos, un sourire aux lèvres. Ils se tiennent la main ou bien se poursuivent dans quelques buts espiègles. Parmi eux, il y a trois enfants : un jeune garçon brun, une petite fille blonde à l’allure d’un ange, et une petite fille aux cheveux de braises, rousse avec de beaux yeux verts. Nathan, Zoé et Axelle. Axelle supplie ses deux amis de s’arrêter au marchand de ballons. Zoé cède. Nathan, le meilleur ami de cette dernière, soupire bruyamment. Ces trois-là n’ont pas le même âge. Zoé n’a que huit ans, Nathan neuf et Axelle est la plus âgée avec ses dix étés au compteur. Nathan n’accepte Axelle dans leur groupe seulement parce que Zoé s’entend bien avec elle. Sinon, il n’est pas forcément ami avec elle. Mais vous savez, à cet âge-là, on ne se pose pas plus de questions que ça. Axelle a un caractère déterminé, et se dirige vers le vieil homme habitué, en lui tendant quelques pièces. Elle rejoint ses amis avec trois ballons en main. Ils se connaissent bien parce qu’ils habitent le même quartier. Axelle est souriante, elle a eu ce qu’elle voulait. La journée a été tranquille, à l’école. On ne fait jamais autre chose que des jeux le dernier jour avant les vacances d’hiver. Dans quelques jours, c’est Noël. On sent dans l’air une euphorie naissante. La période préférée des enfants. Nathan, Zoé et Axelle rient suite à une blague d’un vieil homme qu’ils viennent de croiser. L’ambiance est détendue. Animée. Fêtarde. Qui aurait pu le prévoir… ? Les trois amis aperçoivent leur rue, de l’autre côté de la chaussée. Ils s’arrêtent au bord de la route, attendant qu’une voiture leur laisse le passage. Nathan, téméraire, seul garçon dans un groupe de deux filles, se rue sur la route en courant. Un taxi le klaxonne mais il arrive de l’autre côté sans encombres. Il se retourne, et…

Je me réveille en sursaut. Haletant. Tremblant. J’ai encore rêvé de ça. De ce jour. Heureux de constaté que ce n’est qu’un rêve, je soupire doucement et entreprend de me détendre. C’est raté. Je jette un œil à mon réveil. Je suis en retard ; pris dans mon cauchemar, je n’ai pas dû entendre l’alarme. Je me redresse, encore déboussolé. Comme toujours. Je revis toujours la même scène. Pas chaque nuit, mais au moins deux voire trois fois par semaine. Et ça commence à m’insupporter. Je sors de mon lit, et file directement à la salle de bain. Une bonne douche froide, voilà le meilleur moyen de me sortir de la torpeur dans laquelle ces images ne manquent pas de me plonger à chaque fois. Je sors, m’habille en vitesse, attrape mon sac et descend à l’étage du dessous. Où est-elle encore ? En retard elle aussi ? A moins que ce ne soit elle qui m’attende. Un peu comme… très souvent. J’avais raison ; elle est debout devant la porte, sans avoir l’air impatiente, juste pensive.
« Ah, ça y est tu es prêt. J’ai bien cru que tu ne descendrais jamais. »
« Désolé, Zoé. On y va ? »
Elle acquiesce, silencieuse, et ouvre la porte du studio. L’air frais nous englobe. Je resserre ma veste, et ferme la porte derrière Zoé. Je partage ce petit appartement modeste, un peu reculé du centre de New York, avec elle depuis l’entrée en fac. Mais même au collège ou au lycée, nous n’avons jamais perdu contact ; pour ne pas dire que nous étions inséparables. Nous nous engageons dans la rue, encore peu peuplée.
« Encore ce cauchemar ? »
Elle n’est pas bête. Enfin, c’est surtout qu’elle me connaît bien. Je suis rarement en retard. Seul ce rêve m’empêche d’entendre mon réveil. J’hésite – pourquoi l’embêter avec ça, encore ? Mais finalement, je capitule.
« Oui. »
« Hum. »
« Quoi ? »
« Il faudrait peut-être en parler à quelqu’un, non ? »
Je me bloque. Je n’aime pas quelle direction prend notre échange. Et Zoé a l’habitude, car à chaque fois qu’elle me suggère cela, la discussion prend fin. Comme à cet instant, car je change de sujet.
« Tu commences par quoi, toi, ce matin ? »
« Droit. »
J’hoche la tête. Elle n’est pas dupe. Elle sait que je ne veux pas en parler. Je baisse mes yeux gris vers mes pieds, et met les mains dans les poches. Je sens sa main sur mon épaule, et relève la tête à contre gré. Elle s’est arrêtée, et me regarde avec un sérieux déstabilisant.
« Nathan, je me fais réellement du soucis pour toi. »
Je détourne mon regard une nouvelle fois, incapable de l’affronter.
« Je sais. Tu ne devrais pas. »
Je la prends par les épaules, et l’entraîne. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à la fac. Je l’embrasse sur le front, et nous nous séparons. Je la regarde s’éloigner dans le couloir. Il y a beau y avoir quelques centaines d’étudiants, je ne vois qu’elle. Ses cheveux bouclés et blonds comme les blés sont uniques. Elle se retourne. Son regard, bleu comme l’océan, croise le mien, aussi gris que l’acier. Elle me sourit. Et disparaît. Je prends la route de ma salle à mon tour. Et voilà qu’une nouvelle journée commence. Encore.

Quand je la revois, c’est au self. Nous mangeons avec un groupe d’amis ; d’ailleurs, je les connais tous depuis l’école primaire. Nous sommes restés en bon contact. Ce qui est bien, comme ça peut ne pas l’être, c’est qu’au moins, ils sont tous au courant de l’accident. De son accident. Quand je m’installe, il y a déjà Julian et Lana. Il ne manque donc que Sarah (elle, elle n’était pas avec nous en primaire, mais elle s’est bien intégrée) et Zoé.
« Salut Nath’. » me saluent Julian et Lana d’une même voix.
Je leur souris et m’installe à la table. J’aperçois Zoé qui arrive, et qui s’installe à côté de moi. Elle prend ma main et me souris. Sarah n’arrive que plus tard, s’excusant d’avoir été retenue par un prof. Nous mangeons tous dans la bonne humeur. C’est le dernier jour avant les vacances d’hiver, et l’ambiance est pétillante. Excitée.
« Bon, vous allez faire quoi vous, ces vacances ? » demande alors Sarah.
Cette fille a le don de toujours combler le moindre silence. C’est un avantage comme un inconvénient ; au moins on est sûr qu’avec elle, les ‘blancs’ ne durent jamais très longtemps. Je l’apprécie beaucoup, parce qu’elle est naturelle, franche, et directe. Si elle ne vous aime pas, elle ira vous le dire en face. Les réponses fusent de tout côtés.
« Et toi Nathan ? »
C’est Lana qui a parlé. Lana, c’est une jeune fille souvent silencieuse. Très observatrice, elle préfère se taire que parler pour ne rien dire. Elle a dû remarquer que j’étais distrait.
« Euh, moi je ne sais pas, je vais certainement en profiter pour me reposer. Avec Zoé. »
Un silence brutal s’abat sur la tablée. Je n’en saisis pas l’origine, mais remarque que personne ne s’intéresse au programme de Zoé. Je lui lance un regard compatissant et serre un peu plus sa main sous la table. On l’ignore souvent, et je suis le seul à m’intéresser à elle. Tant mieux, en même temps, pas vrai ? Je lui souris, et quand je regarde nos compagnons, j’ai la surprise de voir que Lana me fixe avec scepticisme, Julian a détourné son regard et même Sarah n’ouvre pas la bouche. Je me trémousse, et pose les yeux sur les tables voisines. C’est là que je croise son regard. Ce n’est pas la première fois que je vois cette étudiante m’observer de loin. Souvent, Zoé me dit que je l’intéresse, pourtant, elle n’a jamais fait autre chose que me regarder. De loin. Sans approcher. Comme si elle avait peur. De moi. Mais bon, ce n’est pas la première fois que j’ai une admiratrice secrète. Je l’observe et lorsqu’elle se rend compte que je la regarde, elle se cache derrière ses cheveux roux, prend son sac, et quitte le self avec hâte mais tout en tentant de paraître naturelle. Paraître. Car elle n’est pas naturelle. Je me retourne et croise le regard de Zoé.
« Tu devrais aller la voir, un jour. »
J’hausse les épaules. Je n’en vois pas l’utilité. Je passe la main dans mes cheveux bruns, les ébouriffent et soupire. Par chance, Sarah trouve encore le moyen de briser le silence.
« Bon, eh bien on peut pas dire qu’ils se sont surpassés pour la bouffe, mais c’est mieux que d’hab’ non ? »
Cette fille est fantastique, elle a vraiment le don de détendre l’atmosphère. Tout le monde se déride un peu. Personne ne pose les yeux sur Zoé. Ai-je dis quelque chose de mal ? En réalité, je prends conscience qu’ils ne la regardent pas souvent. Tant mieux pour toi, vieux. Je souris, amusé de mes propres pensées. Puis alors, je me lève.
« Bon les gars, je vais y aller moi. Bonnes vacances à vous trois, on se voit à la rentrée, d’accord ? »
Je vais ranger mon plateau, suivit de Zoé. Dans les couloirs, nous échangeons quelques paroles affectueuses, puis nous nous quittons de nouveau pour rejoindre nos classes respectives.

Je la retrouve à la sortie, comme tous les soirs. Je prends sa main.
« Tout va bien ? »
Parfois, je regrette qu’elle me connaisse autant. Je suis tendu, elle l’a remarqué. Elle sait parfaitement pourquoi aussi.
« Oui, oui. »
« Je sais que c’est aujourd’hui, tu sais. »
« De quoi ? » je feins l’étonnement.
Mais elle me connaît si bien qu’elle saurait détecter le plus petit mensonge dans ma voix. Dans mes yeux.
« Tu sais très bien de quoi je parle. »
Bien sûr que je le sais. Mais à quoi bon le préciser ? Je ne lui réponds pas et elle ne me pose plus de questions. Bientôt, nous passons à l’endroit, justement. Les flocons tombent sur le sol. Je vois les enfants courir en sortant de l’école. Le marchand de ballons est encore là. Il me semble que ça pourrait être nous. Comme un retour en arrière. C’est ici que c’est arrivé. Je ne sais pas pourquoi je reste si perturbé alors que tout s’est arrangé, que ce n’était justement qu’un accident. Zoé me serre la main. Je lui en suis reconnaissante. Je tourne mon regard vers la route que nous avions traversé, à l’époque où nous mesurions trois pommes de haut. Là-bas, de l’autre côté, là où nous habitions quand nous étions petits, la Rousse est là. Elle me regarde. Encore. Je soutiens son regard vert. Puis le détourne et poursuit mon chemin, en inspirant à fond. Cette fille est une nymphomane. J’irais lui parler pour lui dire de me lâcher les basques. J’en ai marre d’être épié tout le temps.
Je considère l’étape passée. Je suis passé à l’endroit précis où cela s’est déroulé. J’ai réussi à avancer où l’accident a eu lieu. La scène de mon rêve. Je sais pourquoi ça inquiète Zoé que mes cauchemars continuent. Parce que n’importe quelle personne de raison estimerait que rêver d’un fait marquant est normal. Mais le rêver dix ans plus tard avec toujours la même intensité, toute personne de raison affirmerait que ce n’est pas normal. Parce que oui, aujourd’hui, le jour des vacances d’hiver, c’est exactement dix années plus tard. Comme si le temps avait changé quelque chose.
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Chinook.

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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeVen 15 Oct - 18:08

Chapitre 2.

C’est à partir de ce jour-là que tout se déglingua, petit à petit. Comme si la vie ne souhaitait pas vous ébranler d’un seul coup, mais prenait son temps. Comme si un meurtrier, au lieu de vous égorger d’un seul coup, s’amusait à vous couper tous les doigts d’abord. Puis la main, et l’autre ensuite. Les pieds. Amusement. Plaisir. Souffrance.
C’est le lendemain que la vie m’a coupé le premier doigt.

Pas de cauchemar pour cette nuit-là. Je me lève, tranquillement, enfile un vieux survêtement, et descend dans la cuisine. En passant dans le couloir, je vois que la chambre de Zoé est entrouverte. Elle est donc levée. Voyez-vous, on a beau s’aimer comme deux amants éperdus, on a tenu a gardé cette relation un peu à distance, pour mieux profiter lorsque nous sommes ensembles. Cela ne nous a jamais dérangé, ni l’un ni l’autre. J’entre dans la cuisine, et découvre que les volets ne sont pas ouverts. Il fait bien sombre. Je les ouvre en fronçant les sourcils.
« Zoé ? »
Elle n’est donc pas dans la cuisine. Je vais voir dans le salon – mais je n’y trouve personne. Je remonte à l’étage. J’entends le bruit de l’eau dans la salle de bain. Voilà, elle est sans doute dans sa douche. Quel imbécile je fais. Qu’est-ce que je m’imaginais ? Qu’elle avait été kidnappée ? Je ris doucement, amusé. Néanmoins, je m’approche de la porte de la salle de bain.
« Zoé ? »
Aucune réponse – elle ne doit pas m’entendre avec le vacarme de l’eau. J’hésite un instant sur le seuil de la porte. J’hausse les épaules. Après-tout, pourquoi n’aurais-je pas le droit d’entrer ? Je pose ma main sur la poignée et la tourne – elle ne s’est donc pas enfermée. Bon signe. Dedans, il y a beaucoup de buée, le miroir est opaque. Derrière-moi, l’eau coule à flot dans la douche, entourée par les rideaux.
« C’est moi, Zoé. »
Aucune réponse, l’eau coule toujours. Intrigué, sans plus aucune hésitation, j’écarte les rideaux. La douche est vide. Le jet est ouvert, et s’écoule au fond. Mais il n’y a personne. Je me tourne vers le miroir. Et dans le reflet, j’aperçois quelque chose qui bouge. Je me retourne. Là-bas, de l’autre côté de la pièce. Les rideaux de la fenêtre sont agités – je n’avais pas remarqué en rentrant. Je me rue vers celle-ci, et les écarte avec angoisse. La fenêtre est grande ouverte.

Je m’effondre contre le mur, désemparé. Certes, ce n’est qu’une fenêtre, mais elle est assez grande pour pouvoir passer à travers. Même moi, je l’aurais pu. Alors Zoé, fine et mince… Mais.. pourquoi ? Affolé, je me relève. Sors de la salle de bain, et crie son nom dans toute la maison. Personne ne me répond. Le désespoir me submerge. Pourquoi, pourquoi donc est-elle partie ? S’enfuir, ainsi ? Je cherche, cherche encore, fouille n’importe quoi, un indice, n’importe quoi. Mais je ne trouve rien. Je la croyais heureuse. Je m’effondre dans le couloir, et pleure comme une gosse. Comme si j’étais redevenu cet enfant de neuf ans, effondré sur le bruit de la route. Comment a-t-elle pu partir ? Comment a-t-elle pu m’abandonner… ?

Je retourne dans la salle de bain. L’eau coule toujours. Je ne pleure plus, le désespoir a cédé à une étrange sensation de calme, de détermination froide. Je coupe l’eau. Observe l’état des lieux. Par la fenêtre, le soleil illumine la pièce. La buée du miroir le quitte et s’efface progressivement. Assez pour me révéler des traces sur la vitre d’habitude si propre. Je m’approche. Des traces de doigts, de mains. Je me retourne. Le rideau de douche est déchiré. Je ne l’avais pas remarqué. L’angoisse revient de nouveau enfler en moi. Et si Zoé ne s’était pas enfuie de son plein gré ? Et si en réalité, elle s’était faite enlever… ?


Dix minutes plus tard, je cours chez Sarah. J’y trouve Julian.
« Nathan ? Tout va bien ? »
Je la regarde. Je secoue la tête. C’est là que Julian s’approche de moi, et pose une main sur mon épaule.
« Hé mec, qu’est-ce qu’il y a ? »
« Vous n’aurez pas vu Zoé ? »
Silence. Immense. Dérangeant. Soudain.
« Alors ?! »
« Non… » me répond doucement Julian en détournant le regard.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression qu’il me ment.
« Il faut que vous disiez la vérité ! »
Je sens la colère monter. Je sers mes poings, en essayant de me calmer.
Personne ne me répond, mais je remarque le regard que mes deux amis échangent. Amis. S’ils l’étaient vraiment, ils m’auraient dis ce qu’ils savaient. Ils n’en ont pas l’intention. Je tourne les talons, sort de chez Julian en claquant la porte et me met à courir dans la rue.

« Nathan ?! Mais… qu’est-ce que tu fais là ? »
A son ton, je sais qu’elle a déjà été avertie par Julian, ou Sarah.
« Nathan, est-ce que tu es sûr que… tout va bien ? » me demande Lana.
Je n’ai pas envie de répondre. Non, ça ne va pas, et tout le monde semble s’en contreficher ! Je serre les poings, sans répondre.
« Je ne sais pas où… elle est. »
Donc c’est confirmé, un des deux a dû l’appeler et la prévenir de ma venue. J’ai l’impression d’être trahi.
Je regarde Lana sans répondre. Je cherche dans son regard une réponse, un indice, n’importe quoi qui pourrait me mettre sur la piste. Quelque chose ne va pas. Quelque chose cloche. Je suis passé à côté d’un élément crucial. Je fouille en elle, mais je n’y trouve rien d’autre qu’une compassion et une pitié alarmantes. Dégoûté, je retire mon regard du sien. Je ne veux pas de pitié. Aucune pitié.
« Nathan, ce qu’il s’est passé ce jour-là,… »
« Tais-toi ! »
J’ai haussé le ton. Mais je ne veux pas qu’elle me fasse la morale là-dessus, je ne veux pas qu’elle revienne sur cette épreuve. Il y a dix ans, j’ai failli perdre Zoé. Voilà qu’aujourd’hui, cela semble recommencer. Et si je l’avais perdu pour de bon ? Non, je me refuse à cette idée. En même temps, je commence à douter du fait qu’elle se soit faite kidnappée. Vu comment mes « amis » réagissent, c’est qu’ils savent quelque chose. L’idée qu’elle ait décidé de partir d’un coup me fait monter les larmes aux yeux. Je ressens soudain une fatigue imprévue. Lana la remarque – elle remarque toujours tout de toute façon. Elle semble hésiter. Puis elle m’ouvre la porte un peu plus.
« Tu as l’air crevé, viens t’allonger un peu. »
Je suis trop distrait pour refuser. J’entre sans réfléchir. Elle me guide sans un mot jusqu’à son canapé. Je me laisse glisser dessus. Et m’endors immédiatement.

« Nathan, où est Zoé ? »
« A l’hôpital. »
« Pourquoi ? »
« Elle a eu un accident. »
Pause. Le psychologue observe l’enfant de neuf ans assis devant lui. Soupire. Se penche vers celui-ci.
« Nathan, où est Zoé ? »
Il voit que le gamin commence à se lasser de ces questions.
« A l’hôpital. »
« Nathan ? »
« Quoi ? »
« Où est-elle ? »
« A l’hôpital je vous ai dis ! »
« Que s’est-il passé ? »
« Je vous ai déjà tout raconté… Laissez-moi partir. »
« Où veux-tu aller ? »
« A l’hôpital, pour voir Zoé. »


Ce sont des bribes de voix qui me réveillent. Elles semblent lointaines, et au début, je n’arrive qu’à en saisir quelques morceaux, sans parvenir à déterminer de qui elles proviennent.
« … sais pas... pourquoi… »
« … Non… Et puis… »
« … On devrait… Nathan… »
Déjà, ils parlent de moi. J’essaie d’ouvrir les yeux. Ils ne sont pas dans la pièce. Je tends l’oreille. J’essaie de déterminer la source de ces voix.
« T’es certaine de vouloir lui dire ? »
Julian. Hésitant. Douteux.
« Tu veux faire quoi d’autre ? On va pas le laisser comme ça, non ? »
Lana. Prudente. Rationnelle.
« Il faut que tu lui parles. »
Sarah.
« Non, il… il ne m’écoutera jamais. »
Une voix que je ne parviens pas à identifier. Familière mais inconnue à la fois.
« Si, il le devra bien. »
Un soupir résonne. Je fais semblant de tousser, et les murmures s’interrompent. J’entends une chaise grincer.
« Barrez-vous, on se voit demain. »
Lana. Je suis toujours chez elle.
Elle s’approche de moi, et me souris doucement.
« Comment te sens-tu, Nathan ? »
« Pourquoi les as-tu fait venir ? » je contre-attaque, sans même lui répondre.
« Parce qu’on devait parler. »
« De quoi ?! »
« Calme-toi, Nathan. Il y a quelqu’un qui veut te parler… »
« Qui ça ? Zoé ? »
Un nouvel espoir fleurit dans mon regard. Elle semble réellement confuse, et détourne son regard du mien. Elle secoue la tête, et répond, sans me regarder :
« Non, quelqu’un d’autre. »
« Bonjour Nathan. »
C’est la voix, aussi familière qu’inconnue. Je me retourne sur le canapé, mais ne vois pas qui a parlé. Déjà, c’est une fille. Pas Zoé, je connais trop bien sa voix. Sarah est partie, si elle et Julian ont exécuté ce que Lana leur a demandé. Qui est-ce donc ? Frustré, je me lève carrément. Devant la fenêtre, il y a une silhouette. Elle ne me regarde pas, et observe au-dehors. Mais même de dos, je peux voir la couleur de ses cheveux et c’est à ça que je la reconnais. D’abord, je me demande ce qu’elle fait là.
« Tu devrais aller la voir, un jour. » m’avait dit Zoé hier.
Alors, elle se retourne, et ses yeux verts me transpercent.
La Rousse.
Sur la défensive, je recule, fronçant les sourcils.
« Qu’est-ce que tu fais là toi ?! »
Elle regarde Lana.
« Je t’avais dis qu’il ne se souvenait plus de moi. »
« Je ne te connais pas, comment pourrais-je me souvenir de toi ! »
Je me met presque à crier, mais je m’en fiche. La Rousse tressaille, et grimace.
« On se connaît, Nathan. »
« Comment sais-tu mon nom ? Et si on se connaît, alors quel est ton nom ? Et pourquoi tu me surveilles toujours ?! »
« Tu ne te souviens vraiment, vraiment pas de moi ? »
Il y a presque de la déception dans sa voix. Elle me semble si fragile. Je secoue la tête.
Et c’est au moment où elle me dit son nom, que son image me revient d’un seul coup. Oh que oui je la connais. Même si son absence ne m’a jamais dérangé. Car oui, je l’avais oublié. Mais c’était pour mon bien.
« C’est moi, Axelle. »
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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeVen 15 Oct - 18:21

Chapitre 3.

La surprise qui se peint sur mon visage n’en laisse aucune des deux indifférentes. Axelle rougit, tandis que Lana sort de la pièce. Où va-t-elle ? Je voudrais la retenir, lui crier de ne pas me laisser seule avec La Rousse. Enfin, avec Axelle. Je ne veux pas l’affronter seul, je ne veux pas me replonger dans tout ça. J’ouvre la bouche, mais aucun son n’en sort. Je jette un œil sur le côté. Axelle détourne vite le regard dès qu’il croise le mien. Je referme ma bouche, histoire d’arrêter de faire le poisson qui manque d’air. Mais je manque justement vite d’air. Tout tourne dans ma tête. Les souvenirs se bousculent. … quelques boucles rousses virevoltaient. D’autres, blondes, les suivaient. Et il courrait après ses deux amies… Je reviens à moi, clignant des yeux plusieurs fois. Lana revient. Elle apporte avec elle le soulagement à l’état pur : un verre d’eau. Voilà de quoi j’avais besoin. Elle me le tend doucement, calme et posée. Je lui prends. Ma main tremble ; elle reste tout près pour éviter que je ne renverse l’eau que le gobelet contient. Un gobelet en plastique. Avait-elle donc peur que je me coupe avec du verre ? Elle lance un regard rassurant à Axelle, qui semble bien farouche. Presque effrayée. Elles ne croyaient tout de même pas que… que j’allais l’attaquer, si ? Je n’en sais rien. Je vide le gobelet. Cela me rafraîchit les idées. Bon, faisons le point. Axelle est là, devant moi. Cela fait une dizaine d’années à peu près que je ne l’ai pas vu. Non, rectification : ça fait tout juste dix ans. Parce que depuis l’accident, je ne l’ai pas revu. Je n’ai jamais pu la revoir. Au début, je posais des questions. Mais vous savez, quand on est petit, on se lasse et on oublie vite. Donc oui, je l’avais peu à peu oubliée. Et puis là, ce n’est plus la petite fille qui nous accompagnait, Zoé et moi, que je vois, mais la jeune fille, La Rousse comme je me plaisais à l’appeler, qui m’observe depuis le début de l’année. Ou plus encore même. Toujours là, mais qui ne s’est jamais manifestée. Alors pourquoi aujourd’hui ? Zoé elle aussi ne l’avait-elle donc pas reconnue ? Si seulement je pouvais lui poser ces questions… Enfin calmé, je relève mes yeux d’un gris unique vers les deux jeunes filles face à moi. Lana, que je connais depuis longtemps. Il me semble qu’elle était déjà là, avec nous j’entends, quand Axelle était là. Puis mes yeux se posent sur mon ancienne camarade. Si je regarde bien, en dix ans, elle est restée la même – j’aurais facilement pu la reconnaître : même chevelure de braise, même regard d’émeraude qu’autrefois.
« Où es-tu partie ? »
Mon ton calme m’étonne moi-même.
« Je ne suis jamais partie, Nathan. »
« Mais… ma mère m’a dit que tu étais partie loin, très loin… »
« En réalité, je n’ai jamais changé d’immeuble ces dix dernières années. »
« Mais alors pourquoi m’aurait-elle dit ça ?! »
Elle me regarde, méfiante. Elle sent que je commence à me tendre. J’inspire à fond pour me calmer.
« Ma mère m’a interdit de te revoir. Elle a dû le dire à la tienne, qui te mentait. »
« Mais… et à l’école, je t’aurais vu ! »
« J’ai changé d’école pour aller à celle de la ville d’à côté. »
Je fronce les sourcils.
« Pourquoi t’interdisait-elle de me voir ? »
« Elle estimait que… »
Elle se mord la lèvre. Hésitante. Je crois même voir sa main trembler. Où est donc passée la jeune fille farouche et impulsive ? Elle a peut-être été tuée lors de cet accident, en réalité.
« Que ? » je la relance.
« Que tu étais dangereux pour moi. »
J’encaisse le coup en silence. Que puis-je dire, de toute façon ?
« Pourquoi me suis-tu depuis cette année ? »
« En réalité, je t’observe depuis deux ans déjà, dit-elle en esquissant un petit sourire. Il n’y a que cette année que tu m’as remarqué. »
« Ta mère a changé d’avis ? »
Mon ton est déplaisant, je le sais, mais je ne vois pas en quoi j’aurais pu être ‘dangereux’.
« Non. Elle est morte, il y a deux ans. »
Bam. Je grimace.
« Excuse-moi. »
« Non, tu ne pouvais pas savoir. »
Elle me sourit, puis se cache derrière ses cheveux.
« Tu es devenue bien timide. Dans mon souvenir, tu étais la plus intrépide de nous trois. »
Elle se raidit, mais ne montre rien d’autre.
« J’ai changé. Toi aussi. »
« Zoé aussi. »
Elle hoche la tête, mais ne répond pas. Je vois Lana, qui la fixe, sans rien dire. Axelle croise son regard puis me regarde de nouveau, silencieuse. Je relance la conversation :
« Donc, pourquoi me suivais-tu ? »
« J’ai toujours voulu te retrouver. Ma mère me l’avait toujours interdit. Quand elle est.. morte, je me suis sentie libérée de cette clause. Je suis donc partie à ta recherche. Tu n’as pas été dur à retrouver, tu étais resté dans le même coin. Alors, j’ai intégré moi aussi la même université que toi, et t’ai observé, de loin. »
« Pourquoi ? » je répète, insatisfait de sa réponse.
« Parce que je voulais renouer avec toi. »
« Et pourquoi ne t’es-tu donc jamais manifestée ?! »
« J’avais peur. »
« Peur ? De quoi ? »
« De ta réaction. »
« Je ne te suis pas. »
« Tu sais bien que… »
« Non, c’est rien. » interviens soudain Lana, fixant Axelle intensément.
J’ai l’impression qu’elle lui dit de se taire.
J’en ai marre de me demander les pourquoi des comment. Axelle est de retour, tant mieux. Bien que la nouvelle soit dure à digérer, et que je le sens, mes nuits prochaines loin d’être calmes, cela fait plaisir de la revoir. Une vieille amie d’enfance. Avec qui j’ai tout partagé. Jusqu’à l’accident. Je grimace. Soudain, un mouvement à la baie vitrée donnant sur la rue, dans le dos des deux jeunes filles, attire mon attention. Une main qui s’agite. Une chevelure blonde qui s’agite au vent. Des yeux bleus qui me fixent.
« Zoé ! »
Je me lève d’un coup et me rue vers la vitre. Je n’arrive pas à l’ouvrir. Zoé s’agite, et parle avec empressement, mais je ne comprends rien.
« ..e .u.. ...r.. »
Je n’entends pas.
Je me retourne vivement.
« Lana, ouvre cette baie vitrée ! »
« Pourquoi ? » me demande-t-elle, incrédule.
Derrière-elle, Axelle a l’air d’une proie effrayée.
« Pour faire rentrer Zoé voyons ! »
Je la foudroie du regard. Le silence tombe sur la pièce.
« Aller dépêche ! » je la presse.
Elle s’avance vers moi.
« Nathan, il n’y a personne dehors… »
Je regarde au travers de la vitre.
Zoé n’est pas là. N’est plus là. Je frissonne et me laisse tomber par terre, déboussolé.
« Mais… elle était là un instant plus tôt, j-je vous le jure… »
« Tu as dû rêver. Sa… disparition t’affecte sûrement beaucoup. »
Comment Lana fait-elle pour conserver un tel calme, à chaque fois ? En tout cas, elle est bénéfique.
« Oui, tu dois avoir raison… »
Je me relève. Des hallucinations. Il ne manquait plus que ça. Je soupire. Axelle est restée silencieuse.
Trop silencieuse.
« Vous savez où elle est, n’est-ce pas ? »
« Non. Sincèrement Nathan, nous ignorons où elle est… »
Axelle n’a toujours pas dit un mot. Je m’approche d’elle et c’est comme si elle se retenait de ne pas reculer.
« Axelle ? »
« Quoi ? » murmure-t-elle sur la défensive.
« Où est Zoé ? »
« J-je… je n’en sais rien ! »
« Certaines choses n’ont pas changé. Tu mens toujours aussi mal. »
Je soupire de nouveau, mais une détermination nouvelle fleurit dans mon esprit. Après tout, je ne suis pas seul, pas vrai ? Il y a Axelle, Lana, puis même Julian et Sarah pourquoi pas. Je m’assois sur le canapé de nouveau, perdu dans mes pensées. Je n’entends pas Axelle s’approcher de moi jusqu’à s’asseoir elle aussi sur le divan. C’est lorsqu’elle pose sa main sur la mienne que je relève brutalement la tête. Elle m’observe. Ses prunelles d’un vert éclatant cherchent quelque chose mais j’ignore quoi. En arrière plan, j’entends de la musique. Lana a disparu, elle a dû allumer la radio. Un titre de Gregory Lemarchal passe. Un titre ancien, démodé, mais plein de souvenirs. Elle regarde ma main, elle s’accorde une pause. J’appelle à mon destin, mon cœur lourd se repose. Je ne sens que le bien, et le mal se suppose ; le lien. Ah oui, c’est ça le titre. Le Lien. Axelle me regarde toujours. Poignardante. Je n’arrive pas à détourner mon regard. Dans ses yeux, je lis tous les souvenirs qu’elle a gardé de moi, de nous, de Zoé. Des souvenirs flous. Des souvenirs d’enfants. Mais précis. Elle remonte trop loin, les souvenirs s’essoufflent. Je trouve un peu de moi, dans cette vie sur ces routes. C’est comme au bord d’un rien, que le lien me revient, enfin. C’est en même temps que les paroles de la chanson qu’en effet, moi aussi, le lien me revient. Enfin. Enfin, me vient serait plus exact. Je la dévisage et fronce mes sourcils. Je prends sa main.
« Soit, vous ne voulez pas me dire où elle est. »
Je dis ‘vous’ même si nous ne sommes plus que tout les deux dans la pièce. Elle ne réagit pas, et je me demande même si elle m’a entendu.
« Axelle ? »
« Oui ? »
Elle sort de sa stupeur mais ne me lâche pas des yeux.
« Est-ce que tu m’aideras à retrouver Zoé ? »
« Oui, je vais t’aider à la retrouver. Peu importe où cela nous mènera. Je te suivrais. »
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Reminds-me


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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeMar 19 Oct - 19:33

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Dernière édition par Reminds-me le Ven 16 Mar - 3:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeMar 19 Oct - 19:54

J'adore.
J'aime tellement comment tu écris ;__;
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Chupee
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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeMer 20 Oct - 11:32

J'aime beaucoup :)
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Chinook.

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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeMer 20 Oct - 13:28

Oh, merci beaucoup tout le monde !
Je vous écrirais la suite pendant les vacances ♥
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Chinook.

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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeJeu 28 Oct - 17:54

Chapitre 4.

C’est directement à la police que je vais la chercher. On ne sait jamais. Elle a peut-être prévenu de sa fuite ou je n’en sais rien car j’ignore comment appeler cela, même si j’ai peu d’espoirs. De toute façon, j’irais au moins déposer sa disparition. Axelle ne semble pas d’accord pourtant elle ne dit rien ; Lana, à sa grande habitude, garde aussi le silence.
« Bonjour, ma copine a disparu. Est-ce que vous pouvez m’aider ? »
Le gars en face de moi est avachi dans son fauteuil fripé. Il a de petites lunettes rondes, posées sur un nez tordu. On dirait un ancien joueur de boxe – si on passe le fait qu’il n’a vraiment rien d’un joueur de boxe. Rien d’un sportif. Rien qui témoigne non plus qu’il me prend au sérieux. Il m’étudie par-dessus ses lunettes et je peux distinguer ses deux petits yeux ronds et globuleux, enfoncés dans leurs orbites.
« Hmm ? »
Bon ok, il n’a pas du tout l’intention de m’aider. Ni de me croire. En réalité, je crois qu’il n’a même pas l’intention de m’écouter.
Mais je n’ai rien à perdre.
« Mon amie a disparu depuis ce matin, j’ai besoin de votre aide. »
« Mais mec, elle t’a juste quitté, c’est tout. »
Il se baisse, ouvre un tiroir d’où il extirpe un sandwich répugnant. Il se met à manger, en me fixant comme si j’étais un demeuré. Je fronce les sourcils et ouvre la bouche quand une porte dans son dos s’ouvre.
Entre alors un homme d’une quarantaine d’année, dans un uniforme qui lui va trop grand, et avec un regard trop pétillant.
« Laisse, Benoît, je m’occupe de ce monsieur. »
Tellement désireux d’en finir, le dénommé Benoît se lève sans qu’on le lui redemande et l’autre prend sa place. Il avance sa chaise et la première pensée qui me vient c’est qu’il ne ressemble pas à un flic. Il est trop vif, trop alerte, trop distingué. Pas que j’ai des préjugés sur les policiers mais j’ai la désagréable impression que ce n’en est pas un. Mais bon, que faire d’une simple impression ?
« Alors, que se passe-t-il Monsieur… Monsieur… ? »
« Euh… Evans. » je réponds, distrait.
« Monsieur Evans donc, vous avez un problème ? »
« Oui ma… ma petite amie a disparu. »
« Son nom ? »
« Zoé Jullhina. »
Il écrit. Il ne me demande pas l’orthographe du nom. En somme, je m’en fiche de savoir s’il sait l’écrire. Mais la réponse est oui.
Sur son calepin, le nom de Zoé ne comporte aucune faute. Je détourne le regard de son écriture très penchée et presque calligraphique.
« Et si nous allions nous asseoir, Monsieur Evans ? Venez donc dans mon bureau. »
Il se lève et m’indique le passage. Je me lève à mon tour et le suis, suivis par Axelle et Lana qui n’ont pas ouvert la bouche. Je me retourne en les regardant mais elles baissent chacune le regard. Je soupire doucement et suis le flic dans la pièce d’à côté. Il nous tient la porte. Normal, je pense. Il la referme derrière les filles. Galant, même.
Ce qui est moins normal, c’est que je l’entends tourner le verrou.
Intérieurement, je panique. Quelque chose cloche. Je viens demander de l’aide. Je me retrouve enfermé avec un flic qui semblait m’attendre. Je fronce les sourcils. Protecteur, je me mets tranquillement devant les filles. Mais Lana rêvasse déjà dans un coin de la pièce. Je lève les yeux et détaille brièvement la pièce. Elle est petite, et sombre. En son centre, une table, avec deux chaises.
« Asseyez-vous. » Me propose presque trop gentiment le flic.
Méfiant, je m’assois avec lenteur. Mes yeux gris restent rivés sur lui. Je ne veux pas le lâcher une seule petite seconde.
« Allons, Nathan, détendez-vous. »
Là, y’a un problème. Pourquoi connaît-il mon nom ? Lui aussi est-il une ancienne connaissance que mon esprit aurait occultée, comme Axelle ? Je fronce les sourcils et me raidit mais je suis incapable de dire un seul mot. Il patiente. Après deux minutes de silence, je parviens à me décrisper un peu. Assez pour parler, en tout cas.
« D’où connaissez-vous mon nom ? »
J’essaie de parler d’une voix calme. C’est dur.
« J’ai entendu une de vos amies vous appeler ainsi tout à l’heure. Je me suis dis que vous seriez plus en confiance ainsi mais je peux vous appeler Mr Evans si vous préférez. »
Une de mes amies ? Instinctivement, je me tourne vers Axelle. Elle me fixe, sans expression. J’observe Lana, complètement ailleurs, je suis sûre qu’elle n’a même pas entendu notre conversation.
Alors cela est vrai ? L’une d’elle a-t-elle prononcé mon nom ? Je ne sais pas, je ne sais plus, tout s’embrouille dans ma tête.
Je peine à garder mes idées claires. Je secoue la tête, fermant les yeux.
« Vous voulez un rafraîchissement ? »
« Non. »
Ayant l’impression d’être malpoli, je rajoute :
« Merci. »
L’autre me sourit.
« Je m’appelle Matt Hesper. »
Silence. Peut-être attend-t-il un ‘enchanté’. Alors là, il rêve. Je garde le silence, obstiné.
« Parlez-moi de vous, Nathan. »
Non mais, c’est quoi ça ? Une consultation chez un psy ou quoi ? Au comble de tout le monde, je ris, sarcastique.
« C’est pas à moi qu’il faut vous intéresser, mais à Zoé. C’est elle qui a disparu, pas moi. »
« Vous vous trompez. »
« Comment ça ? »
« Elle n’a pas disparu. »
« Vous allez me dire comme votre attardé de collègue qu’elle m’a quitté, c’est ça ? Impossible. Je le sais, c’est tout. »
Je cherche l’appui d’une des deux filles, surtout de Lana qui a toujours été là au quotidien. Mais il ne vient pas.
« Non, je sais qu’elle ne vous a pas quitté. »
« Je ne vous suis plus. »
Il se met à rigoler – ce qui m’agace au plus haut point.
« Je vais me chercher un café. Je vous rapporte quelque chose ? »
Voyant le regard noir que je lui lance, il fait comme si j’avais répondu négativement. Courtois, il lève le regard derrière-moi.
« Et vous, mesdemoiselles ? »
J’aurais eu satisfaction si aucune des deux n’avait parlé, ou seulement pour lui faire la morale. Je m’en réjouis déjà rien qu’en y pensant quand la voix de Lana s’élève.
« Un Perrier s’il vous plais. »
Le dénommé Matt Hesper se lève et sort de la pièce. J’entends de nouveau les deux tours du verrou coulisser derrière-lui.
Le silence tombe. Glacial. Pesant. Intenable.
Ni Axelle ni Lana n’ose ouvrir la bouche. Moi non plus. Que pourrais-je leur dire ? Peut-être les remercier de leur soutient ?
Il revient quelques minutes plus tard, et tend la petite bouteille en verre à Lana qui le remercie poliment. Il revient s’installer en face de moi.
« Vous savez où elle est. »
Il boit son café et tarde à me répondre. Au bout de vingt secondes de silence, je me racle la gorge. Il pose sa tasse.
« Non. »
Je serre les dents.
« J’ai une question pour vous. »
Il s’est penché vers l’avant. Sur la défensive, moi, je me recule. Mes prunelles grises ne le lâchent plus.
« Nathan, où est Zoé ? »
Ma première réaction est de me lever. Je renverse la table en la poussant vers le flic. Où a-t-il été chercher ça ?
Des souvenirs désagréables remontent.
« Qui êtes vous ?! » Je lui crie.
« Calme-toi Nathan. »
« Non je ne me calmerais pas ! Pas tant que vous ne m’aurez pas dit où était Zoé ! » J’envoie valser la chaise vers le fond de la pièce. Mes yeux gris brillent de colère.
« C’est justement la question que je t’ai posé. »
Il est toujours calme, assis, à m’observer. Je note d’ailleurs que son regard est bien trop observateur. Non, ce n’est pas un flic, maintenant j’en suis sûr. Son nom me dit quelque chose. Mais je n’arrive pas à savoir quoi. Il se lève. Alors qu’il sourit toujours, d’un air calme et qui se veut rassurant, moi je recule. Non, ce n’est pas un flic. Je jette un nouveau coup d’œil à son uniforme trop grand pour lui. Son sourire trop convaincant. Son air trop sage. Son nom qui ne m’est pas inconnu.
Ce n’est pas général Hesper qu’il faudrait l’appeler. Mais Dr Hesper.
Il me revient d’un seul coup.
« Nathan, où est Zoé ? »
« A l’hôpital ! »
Le petit s’énerve. L’homme se lève et se penche vers lui. L’étiquette portant le nom de « Hesper » se balance sous le menton du petit.
« Nathan… »
« Laissez-moi partir ! »


Le regard farouche, apeuré, je me recule. Je trébuche mais ne m’arrête de reculer que quand le mur est contre mon dos.
« Nathan, ça va ? » Me demande Lana, anxieuse.
Axelle me regarde avec le même regard qu’elle avait chez Lana ; on dirait une bête apeurée.
Je le savais. Je le savais que ce n’était pas un flic.
« Vous êtes psy. »
« Qu’est-ce qui m’a trahi ? » Me demande-t-il, pas le moins du monde surpris.
Je cherche mes mots.
« Votre uniforme ne vous va pas. Vous n’avez pas la tête d’un flic. Et puis, votre nom… »
« Oui, je m’en doutais… »
Il écrit quelques notes dans son carnet. Son carnet. Je plisse les yeux.
Il y a le nom de Zoé déjà dans ce carnet. Donc des indices car il la connaît.
Je suis si vif que j’arrive presque à lui arracher des mains avant qu’il ait bougé. Mais il m’attendait certainement et le met dans son dos. Son air est plus sévère.
« Donnez-moi ça. Vous connaissez Zoé, pas vrai ? Vous savez où elle est. »
Il ne me contredit pas mais garde le silence.
Ce que je peux détester les psychiatres, rien que pour ça. Son regard n’est pas méchant mais j’ai de trop mauvais souvenirs de lui. Il voulait me faire dire des choses que je ne savais pas. Des choses fausses. Voilà le souvenir que j’ai gardé de cet homme.
« Nathan, où est Zoé ? »
Ca y est, il recommence. Nous sommes dix ans après, et il a toujours la même phrase à la bouche. Il est toujours assis sur sa chaise, devant la table renversée à ses pieds. Mais rien d’autre que moi ne semble exister.
« Je n’en sais rien. »
« Qu’est-ce que tu lui as fait ? »
« Comment ça ? » Je lui réplique, surpris.
« Des traces de doigts sur le miroir. Elle s’est débattue, pas vrai ? Un rideau déchiré. A mon avis, elle voulait s’enfuir. Elle voulait que tu la laisses partir. »
« Q-quoi… ? »
Je n’arrive plus à comprendre, je suis trop hébété pour murmurer quelque chose de cohérent. Mais qu’est-ce qu’il raconte ?
Il se lève. Sévère.
« Pourquoi ne l’as-tu pas laissé partir, Nathan ? Pourquoi l’en as-tu empêché ? »
La surprise me cloue encore au sol et je manque de tomber. Mes jambes ne me soutiennent plus. Je chancelle jusqu’au mur le plus près. Ma vision se brouille.
« Qu’est-ce que vous insinuez… ? »
Je ne me demande même pas comment il sait les indices que j’ai relevés. Je ne les ai même pas rapportés à Lana ou Axelle. Personne. Personne n’est au courant.
« Vous êtes entrés chez moi… »
« Non. »
« Comment vous… »
« Pourquoi la gardes-tu emprisonnée, Nathan ? »
« Que je la garde emprisonnée… ? » Je répète, incrédule.
« Si elle veut partir, il faut que tu la laisses. Tu n’as pas le droit de la garder enfermée. Tu n’as pas le droit d’être violent avec elle. »
Ok, là ça pars un peu loin. Pourquoi les psy s’expriment-ils toujours de façon à ce qu’on ne comprenne jamais rien ?
« Violent ? »
Puis je comprends ce qu’il insinue. Les forces me reviennent. Je me décale du mur, et m’avance vers lui d’un pas menaçant.
« Moi, violent ?! Je n’oserais jamais la toucher ! »
« Calme-toi. Tu n’oserais pas me faire de mal à moi aussi, pas vrai ? »
« Vous je m’en fous, c’est d’elle que je vous parle ! Jamais, jamais, jamais je ne… »
« Nathan ! »
C’est la voix de Lana. Un homme est entré, je ne l’ai même pas entendu. Il la ceinture. J’ouvre la bouche.
Je n’ai pas le temps de me retourner que je sens la seringue s’enfoncer dans mon bras. La dernière image que je retiens, c’est Lana qui s’effondre et Axelle qui cherche un moyen de fuir. Puis je m’écroule par terre.

Trois enfants marchent dans les rues. Il y a une petite fille blonde aux yeux bleus, une autre qui est rousse comme les braises et qui a les yeux verts. L’autre est un petit garçon brun aux yeux gris. Ils viennent de sortir de l’école. Au moment de traverser, Nathan, le petit garçon, voulant jouer au courageux, traverse d’un seul coup. Un taxi klaxonne bruyamment mais c’est avec un cri de victoire qu’il arrive de l’autre côté. Il se retourne, prêt à fanfaronner devant ses deux amies. Mais au milieu de la route, une des deux traverse. Trop vite, imprudemment. La voiture n’a pas le temps de freiner. Nathan court, plus rien n’importe que son amie qui est allongée par terre. La voiture s’arrête. Une femme crie et passe un coup de fil. Nathan se baisse. Ne sait pas où mettre ses mains. Il y a du sang partout. Trop, trop de sang. Sur elle, sous elle, autour d’elle. Partout. Du rouge, partout. Sa vision se brouille. Il la prend, la met assise, la secoue. Il crie son nom, il veut voir ses yeux s’ouvrir. Un ambulancier lui arrache des mains.
« Pousse-toi petit, on l’emmène ! »
« Non ! »
« Elle va s’en sortir, mais il faut que tu nous la donnes. »
Il a le temps de voir le nom du médecin sur sa blouse. Docteur Peterson.
Nathan secoue la tête.
« Allez petit, rentre chez toi. C’est promis, je t’appelle dès qu’elle se réveille. »

Je reprends conscience. Je n’ai pas la force d’ouvrir les yeux. J’ai la bouche si sèche que j’ai du mal à avaler ma salive. En essayant de lever mes bras, je remarque qu’ils sont attachés. Ok, il y a un problème. Mes pensées s’embrouillent, je peine à faire le point sur la situation.
Je suis attaché. Drogué certainement car j’ai très peu de forces. Carrément pas de forces en fait.
Je suis donc, attaché. Et drogué. Je ne dois pas être seul, Lana et Axelle sont peut-être aussi dans les environs. Peut-être même dans la même pièce mais je n’ai aucun moyen de m’en assurer tant que je n’arriverais pas à ouvrir les yeux.
Ensuite, le flic n’est pas un flic. C’est un psy. Correction.
Mon psy. Mon ancien psy. En étudiant bien, j’aurais pu le reconnaître. Il a pris dix ans de plus, c’est tout. J’aurais pu le reconnaître. J’aurais dû le reconnaître. Dès qu’il a prit la place de cet autre agent. Qui lui doit bel et bien être un flic. Enfin, je n’en sais plus rien à présent.
Mais pourquoi… pourquoi le psychiatre qui m’avait prit en charge quand j’étais petit est-il subitement revenu… pour me prendre en otage ?


Dernière édition par Chinook. le Dim 31 Oct - 13:50, édité 1 fois
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Damned.

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Double vie. _
MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeJeu 28 Oct - 19:51

    Haaaan, je veux la suite *___________*

    J'adore ta façon d'écrire et on se plonge à fond dans l'histoire ! C'est génial ♥
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Luce

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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeVen 29 Oct - 10:26

    Je comprend riiiiiien.
    Enfin si, mais c'est bizarre. J'espère que je comprendrais dans le prochain chapitre.

    *Je passe pour une grosse idiote, c'est ça ?*
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Chinook.

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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeDim 31 Oct - 13:52

    merci d'avoir lu déjà, ça me touche beaucoup !
    je me suis aperçue que ce qui devait être en italique ne s'était pas mis en italique alors j'ai édité ^^

    merci damned & jessie, c'est normal que tu ne comprennes pas grand chose ;) ^^
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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitimeMer 3 Nov - 19:22

J'aime j'aime j'aime *x*
Je veux la suite ! xD
Tu nous envoies sur tout pleins de pistes différentes et du coup ça épaissit le mystère O:
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MessageSujet: Re: Double vie. Double vie. Icon_minitime

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