Je suis plutôt d'accord avec Myste.

Je ne pense pas qu'on change vraiment. Certains événements difficiles nous font "évoluer", en bien ou en mal, mais il n'y a jamais un véritable changement. Nous sommes toujours la même personne. Avec l'âge, le temps - mais surtout l'expérience, tout dépend aussi de comment réagit l'individu - on finit également par, encore une fois, évoluer. Certaines moins que d'autres, d'ailleurs... u.u
On ne peut pas vraiment aller contre ce que l'on est. On ne peut pas changer d'identité. On est ce que l'on est, et il faut l'assumer. (oui, j'ai aussi un côté fataliste.)

Bonne question ...
Oui & Non, je dirais.

Cela dépend si la personne à la volonté de le faire, sinon, ça ne sert strictement à rien.

Shepp a écrit:

Je suis plutôt d'accord avec Myste.

Je ne pense pas qu'on change vraiment. Certains événements difficiles nous font "évoluer", en bien ou en mal, mais il n'y a jamais un véritable changement. Nous sommes toujours la même personne. Avec l'âge, le temps - mais surtout l'expérience, tout dépend aussi de comment réagit l'individu - on finit également par, encore une fois, évoluer. Certaines moins que d'autres, d'ailleurs... u.u
On ne peut pas vraiment aller contre ce que l'on est. On ne peut pas changer d'identité. On est ce que l'on est, et il faut l'assumer. (oui, j'ai aussi un côté fataliste.)

Alors, Shepp, je me mens à moi-même. Car personnellement, je pense sincèrement avoir changé avec le temps, de telle façon qu'à une époque, je ne me reconnaissais plus du tout - ce qui était assez effrayant.

Les raisons de ce changement, en plus de la maturité acquise avec le temps, a été l'affrontement de mes problèmes, des ennuis familiaux et d'autres soucis toujours aussi peu agréables (mais je suis pas ici pour me plaindre sur ma vie ^^).

Je vais pas dire comment j'étais autrefois - j'ai hoooonte - ni ce que je suis maintenant - flemme - mais je ne suis plus la même. Déjà, je suis plus forte, mes valeurs se sont modifiées, j'ai acquis un certain sens critique (ou pas //SBARF//) et mes qualités / défauts se sont également modifiés (certains sont partis, d'autre venus).

La moi d'il y a 15 ans, la moi d'il y a 5 ans et la moi de maintenant ont de moins en moins de chose en commun. Plus le temps passe, plus j'évolue. Comme les Pokémon.

On évolue bien évidemment, on se forge un caractère en fonction des expériences voire des épreuves que l'on vit, mais au fond on reste quand même intègre aux critères les plus profonds qui nous caractérisent.
Toutefois je pense que l'on peut changer. On peut devenir quelqu'un d'autre, mais pour cela il faut le vouloir et y travailler dur. Surtout s'il s'agit d'un changement radical. J'espère que l'homme peut changer, sincèrement, sinon on serait bien dans la merde :p.

Damned., relis-moi bien, j'ai dit qu'on pouvait évoluer, pas changer, j'y vois une légère différence (voir une énorme en fait XD) x) bien sûr qu'on évolue avec l'expérience, notre vécu, touça, mais on ne se métamorphose pas pour autant en un être totalement opposé, ou alors c'est qu'on se rejette soi-même, et donc qu'on se ment en prétendant être un autre, c'est ça que je voulais dire. Et certains peuvent très bien réussir à se mentir à mon sens, ce n'est pas forcément péjoratif. On peut vivre toute sa vie en se mentant.

Pour moi, l'évolution est parfois source de changement. Par exemple, quelqu'un de très superficiel pourra perdre cette caractéristique ; c'est une évolution car c'est souvent signe de maturité, mais c'est aussi un changement car ça modifie les valeurs et peut-être même le caractère.
Du moins, c'est ainsi que je vois les choses.

Damned, je pense que tu as changé parce que tu étais encore dans l'enfance. Je pense qu'entre une personne de 5 et une personne de 15 ans, il y a une grande différence.
Mais entre une personne de 40 et de 50 ans, la différence est-elle toujours présente... ? Je ne suis pas sûre. :O

Moi je ne crois pas au changement. Comme le dit Shepp, on peut légèrement évoluer d'un certain côté, et là encore, jusqu'à un certain âge. Les idées racistes de ma grand-mère, je ne les changerais pas, malgré nos deux volontés de fer... De plus, une personne égoïste ne peut pas devenir généreuse du jour au lendemain... Enfin, je n'y crois pas. x)

Je ne trouve pas que des caractéristiques comme "superficialité" sont à prendre en compte dans l'intériorité d'une personne, c'est sûrement ça qui coince :)
Plutôt que me prendre en exemple parce que ça peut être faussé, je pense notamment à ma meilleure amie. Je la connais depuis la maternelle. Elle a beaucoup évolué, mais certains de ses comportements sont encore très significatifs, je les reconnais malgré le temps, elle reste la même personne. Même certaines mimiques, certaines réactions, c'est fou. Je n'aurais pas supporté qu'elle soit autre ; au collège, elle avait commencé à faire le mouton, suivre les autres, aujourd'hui même quand on en parle elle dit regretter cette période, qu'elle a renoué avec ce qu'elle était et qu'elle se sent bien mieux maintenant. Qui plus est, ayant grandi avec elle, nous avons énormément de points communs sur le fond, et beaucoup de valeurs communes, ce même si nous avons vécu des choses différentes depuis.
Je pense aussi à ma soeur. Elle a toujours le même "fond", même si son comportement s'est modifié au fil du temps. Je pense qu'il faut distinguer certaines choses. Il y a des gens qui, en Primaire, étaient "méchants" avec moi, aujourd'hui ils sont adorables. Je ne vois pas ça comme un "changement" par exemple. Je ne pense pas qu'ils étaient fondamentalement méchants et qu'ils ont eu une prise de conscience. Je pense tout simplement qu'on est amenés parfois à réagir de certaines façons mais que ça ne retranscrit pas forcément ce que l'on est. Enfin je ne sais pas si c'est très explicite, mais c'était histoire d'étoffer un peu ma pensée :3

Pour le cas des enfants "méchants" de primaire, il s'agit juste de gamineries.

Sinon, je comprends tout à fait ton point de vue, mais je reste sur ma position. Bien que j'aie faillit me contredire plusieurs fois, ce qui rend mon argumentation plus compliquée encore x). Je ne promet pas d'être claire dans ce qui suit, car c'est mon dernier message avant d'aller me coucher. Bref.

Déjà, pour moi le mot "changement" est vague. A mes yeux, changer c'est évoluer, c'est modifier certains de ses repères, certaines de ses valeurs. C'est voir son caractère différent d'une époque à l'autre. Mûrir, aussi. Bref, pour moi, le changement est un mélange de toutes ces choses.

Avec tout cela, je pense qu'une personne (passer outre le stade enfance / adulte) peut changer. Une personne peut devenir différente ; certes, il lui restera toujours quelques similitudes avec ce qu'elle était autrefois, mais... ses goûts, certaines mimiques, certaines valeurs, certains points de caractère, la façon d'être, tout ça peut être modifier.

Je prend le cas de mon frère ainé, en comptant ces dernières années (on va prendre à partir de ses 20 ans). Autrefois, il avait un petit côté naïf et innocent qui était masqué derrière son jeu de bad boy ; c'était un coeur tendre, qui se faisait avoir par les filles ; il était manipulable et idéaliste ; d'un autre côté, il était impulsif et caractériel, peu réfléchis. Puis, il a eu des ennuis, il a fait de mauvaises rencontres. Ce garçon charmant, romantique, attentionné, est devenu un être plus distant, plus cynique. Il a perdu sa naïveté, il est devenu pessimiste. Il est devenu... quelqu'un d'autre. C'est difficile à expliquer, à trouver les mots justes, mais en deux-trois ans, mon frère est devenu un autre. Pour nous, sa famille, ça se ressent très fort. D'autres, peut-être, ne le verraient pas. Mais il a changé. Il n'a plus la même vision du monde et de lui-même et rien que ça, ça fait de lui un être différent.
Et je ressens ce changement d'autant plus que mon autre frère, lui, ne change pas ; malgré les épreuves, il reste égale à lui-même.


Bon, j'espère que c'est assez compréhensible et que je ne me suis pas trop "dispersée"... Je répondrais aux éventuelles réponses demain, salut la compagnie :)

Damned. a écrit:

La moi d'il y a 15 ans, la moi d'il y a 5 ans et la moi de maintenant ont de moins en moins de chose en commun.[/strike].

Ce vendredi-ci, j'ai eu cours de morale ( = cours de religion mais laïque) et depuis un moment, on parle de la philosophie et ce genre de choses. On a vu Freud, Cogito ergo sum et d'autres choses. À ce dernier cours, on a vu Bourdieu. Et après ce cours, j'avoue que ma vision sur ce débat a légèrement ou radicalement changer.

Petite citation de wikipédia :
« Pierre Bourdieu a également développé une théorie de l'action, autour du concept d’habitus, qui a exercé une grande influence dans les sciences sociales. Cette théorie cherche à montrer que les agents sociaux développent des stratégies, fondées sur un petit nombre de dispositions acquises par socialisation qui, bien qu'inconscientes, sont adaptées aux nécessités du monde social. »


Citation de mon cours pour vous expliquer ce qu'est l'habitus (pour ceux qui ne savent pas et ont envie d'en apprendre un peu plus ^^) :
L'habitus, c'est ce qui nous pousse à nous comporter ainsi que nous nous comportons. Par exemple, le fait que vous m'interpelliez d'un "Salut Pierrot" correspond à ce que l'on a coutume d'appeler un choix de votre part. Et si vous étiez interrogé sur le sujet de ce choix, sans doute seriez-vous apte à en fournir les "raisons". Que sais-je: une envie de manifester de la sympathie à mon égard? l'adoption d'un ton destiné à traduire une complicité professionnelle? un souci de ne pas s'en faire conter?...

Cependant, au-délà des raisons que l'on se donne d'agir - et qui, le plus souvent, justifient davantage nos actes passés et qu'elles ne motivent nos actes futurs -, il y a des déterminations plus profonds et plus cachées qui expliquent aussi bien les choix que nous faisons que les raison auxquelles nous les rattachons.

Disposons-nous d'un libre arbitre permettant à une instance de notre moi d'opérer en toute liberté un choix entre les diverses possibilités que notre conscience appréhende? C'est là une question philosophiques qui autorise d'infinies digressions, mais qui est d'un maigre secours pour expliquer le comportement. Sommes-nous soumis sans échappatoire possible à des influences inconscientes qui, à notre insu, guident nos pensées et nos actes? On pourrait de même en disserter à perte de vue. (...)

Ou une "phrase" qui fait comprendre un peu mieux l'idée (je trouve) :
Par quoi chacun fait librement, ou en tout cas volontairement, ce qu'il est socialement déterminé à vouloir.

Je vous expliquerai en quoi ça me fait penser à ce sujet et les explications un peu plus tard, je dois y aller... Bien sûr, vous pouvez déjà m'en donner vos avis! ;)