Bonjour,
Je me lance donc. Voici le premier extrait d'un roman d'anticipation.
François traînait dans les rues ce jour-là, seul, désœuvré. Le ciel bas, en ce mois de septembre rendait encore plus difficile la fin des vacances. Il travaillait comme plongeur dans un lycée et la rentrée scolaire arrivait à grands pas.. Les vacances étaient terminées et la rentrée scolaire était revenue.
En ce jour de Septembre 2050, François, la quarantaine,
marchait dans les rues vides de Paris, quand il aperçut un bistrot ouvert. Il y entra, s’installa et commanda une bouteille de vin et un verre.
Installé dans un coin du bar, il regardait la télévision.
Un grand écran plat avait remplacé le vieux modèle au-dessus du bar. Pour écouter, il y avait un casque pour ne pas gêner les voisins. Ainsi, ceux qui voulaient regarder la télé n’indisposaient pas les autres personnes qui recherchaient un semblant de calme. François ne risquait pas d’ennuyer son entourage, vu qu’il était pratiquement seul, à part quelques immigrés.
Depuis les vingt ans de François, pas grand chose ne changea. À part quelques améliorations dans tous les domaines. Les voitures roulaient au gaz ou à l'énergie nucléaire, le pétrole ne servait plus qu'à l'alimentation et aux produits cosmétiques.
Dans les années 2030, il y avait eu un début de conflit mondial. En fait, plutôt des émeutes dans chaque pays par le peuple qui en avait assez de vivre misérablement. Petit à petit, les dirigeants remplacés par des hommes plus sages détruisirent les armes nucléaires et chimiques. Les exploitations des forêts réduites et les énergies naturelles mieux utilisées. Il restait cependant un fléau qui persistait et avilissait les hommes : l'alcool. François en était le triste exemple. Dès qu'il put à l'âge de 20 ans d'entrer dans un débit de boisson, il dépendit de l'alcool.
Durant toute cette période, qu'était-il devenu ? Rien ! Il gaspilla sa jeunesse.
À présent, sa vie ne ressemblait à rien. Il le pensait en buvant son premier verre de vin de la journée, regardant d'un œil distrait les images qui se profilaient sur l'écran de télévision.
Le patron du bar, un costaud aux cheveux noirs, frisés et drus. Le visage marqué par les cicatrices, l’œil sombre. Quant à l’autre, il l’avait perdu au cours d'une bagarre avec les forces de l'ordre. Une allure de catcheur
De temps en temps, il offrait à la clientèle d'immigrés, une bouteille en grommelant dans sa barbe :
- Ils en bavent assez comme ça.
François, en les examinant, pensait qu’il ne valait pas mieux qu’eux, qu’un jour il finirait comme eux. Le cafard le reprit de plus belle et il commanda une autre bouteille de vin.
À cet effet, sur chaque table était disposé un appareil avec des touches. Il composa un code qui figurait sur une tablette fixée sur la table.
Sous le comptoir, sur un écran que seul le patron pouvait voir, venait s’inscrire la demande. Le patron du bar, en amenant la bouteille, dit à François sur un ton qui se voulait poli :
- C’est la dernière, après je ferme.
Devant la carrure de l’homme, on ne pouvait que dire oui. Quand il lui tourna le dos, François ne put s’empêcher d’admirer les dorsaux du colosse qui roulaient sous sa chemise.
Ses yeux bientôt clignèrent. Il se trouvait dans un état semi-éveillé. Quand soudain, il fut brusquement tiré de son état comateux, par un bruit de voix et de verre cassé. Il redressa la tête et vit le patron en train de tabasser un étranger. Celui-ci criait, pleurait et du sang coulait de son arcade ouverte. François se leva d’un bond et se dirigea vers les deux hommes pour les séparer, sans penser au danger.
- Toi, l’alcoolique, tire-toi ! ça vaudra mieux pour toi.
Comme il voulait repousser François, celui-ci lui attrapa le bras pour le faire voltiger à travers la salle du café. Son vol plané se termina sur le panneau où Superman était en train de lever les bras en signe de triomphe, alors que s’inscrivait le mot fin. Puis il sortit sous l’œil ahuri du patron et les applaudissements des consommateurs. À peine dehors, il fut tiré par l'épaule. Il se retourna et découvrit le patron du bar, l'air encore plus menaçant, lui faire face. Il voulut recommencer son exploit , mais à ce moment, un verre d'eau vint l'interrompre dans son geste. Il ferma les yeux sous l'effet de surprise et quand il les rouvrit, il découvrit la tête du tenancier. hilare. Il mit quelques temps à comprendre qu'il avait rêvé et que le patron du bar lui avait jeté ce verre d'eau à la figure, n'arrivant pas à le réveiller. Il lui dit d'un ton goguenard :
- Alors mon bonhomme on fait dodo. Allez oust, on ferme.
François se leva péniblement, paya ses consommations et sortit en titubant sous l’œil moqueur du tenancier. Il se dirigea vers une H.L.M. Eh oui, même ça ne lui avait pas été épargné. Il vivait dans cet endroit avec les réfugiés.