Oh la la. Je ne sais pas. J'ai tellement d'auteurs que je voudrais lire, tellement de livres que je voudrais lire... que c'est rare que je lise des livres du même écrivain. Je préfère toucher à tout pour le moment.

Mais je dirais... Zweig. Ah, qu'est-ce que j'en bouffe du Zweig ! Le dernier date de hier. Mais c'est très bien. Agréable à lire, toujours bien narré, il y a toujours un petit quelque chose qui fait que c'est très agréable à lire. Je le lis pas mal parce que c'est assez court, rapide à lire, mais ça reste à la fois très dense et intelligent. Bref, le parfait équilibre quand je veux lire un bon livre mais que je n'ai pas le temps.

Mais après tu vois, faut pas me poser des questions comme ça. Ça me rappelle la pile monstrueuse d'écrivains que je voudrais lire, et ça me panique complètement. Je reviendrai dans quelques dizaines d'années pour répondre à cette question

Je considère Romain Gary / Emile Ajar comme "l'auteur à connaître", je trouverais dommage de pas essayer de le lire une de ses œuvres, en dehors de La vie devant soi ou La promesse de l'aube (qui sont à mon avis chouettes à lire individuellement mais comparés au reste, ces romans sont limite moyens). En plus, il est assez ambivalent, il a fait du "roman américain" comme du "roman tout court", il parle de guerres, de conflits, d'humanité, d'arts (Les mangeurs d'étoiles ), de bonheur, enfin, il touche un peu à tout. Son style est assez simple mais pas plat du tout, du coup il reste assez accessible à tout le monde. Je pense que c'est l'auteur que je conseillerais à n'importe qui, je crois que chacun peut y trouver son compte. Il n'est pas honteux de ne pas le connaître mais si on me demande "qui ?" ou "ah, j'ai jamais lu", je penserai de suite que la personne rate quelque chose.

Pour le moment, Nabokov ne m'a jamais déçue (mais je suis loin d'avoir tout lu mais ça fait partie de mes projets), Sandor Marai me parle soit énormément (Les révoltés et Les braises ) soit pas du tout (La conversation de Bolzano, un grand mystère), Flaubert me fait rire (humour douteux), Kourkov et Gogol aussi. J'adore Tolstoï, Anna Karénine, c'est la vie (enfin, peut-être pas) mais ses considérations religieuses sont parfois un peu trop omniprésentes. Antoine Volodine, William Faulkner, László Krasznahorkai (je ne suis pas sûre du nom) et Imre Kertész m'intéressent beaucoup mais je ne les connais pas assez (y remédier fait aussi partie de mes projets).
Sinon, j'aime bien Vian comme poète et dramaturge mais pas en tant que romancier et Tchekhov comme dramaturge mais pas comme nouvelliste.

J'ai encore pondu un petit roman. ^^"

Zweig... Faudrait que j'essaye, un jour... =)

Si je ne devais donner qu'un nom, ce serait celui de Hermann Hesse, auteur du Loup des Steppes. C'est purement personnel, mais ce livre est une bible pour moi.

Mais il est impossible de ne citer qu'un auteur. Bien sûr, il y a Oscar Wilde et Shakespeare. Et ce qu'il y a de fabuleux avec ces deux sublimes écrivains, c'est que l'on est tout autant touché par la version originale que par la traduction.

Et puis en vrac, il faut connaître tous les genres. Et il serait mal venu de ma part de vous dire que la meilleure littérature du monde est la littérature russe. Mais c'est dit. Lisez Dostoïevski, Tolstoï, Gogol, Stanislavski, et vous serez rassasiés. Surtout avec Dostoïevski.

Les russes ne me rassasient pas, ils me gavent. C'est trop long, trop dense, j'y arrive pas.

Sinon, je plussoie pour Zweig (quoique certains de ses romans ne m'ont pas tellement plut, trop plats (mais Lettre d'une inconnue et Le jour d'échec quoi )), Romain Gary (enfin j'ai lu que Les mangeurs d'étoiles mais du coup j'ai pu enrichir ma liste au Père Noël), Oscar Wilde (que je connais trop peu, mais rien que Le portrait de Dorian Gray vaut le coup) et surtout surtout pour Vian.
Vian mon amour, Vian mon dieu, hm, bref. J'aime tout de Vian, j'aime ses nouvelles, ses romans, ses pièces de théâtre (un peu moins, je l'avoue), ses chansons et poèmes ... (Et puis quand même, s'appeler Boris ce n'est pas rien !)
Sinon dans la même veine que Vian, j'aime pas mal Ionesco, Jarry (Ubu roi ), Sartre (Maud ne me frappe pas), Camus (La chute )
A part ça j'aime pas mal Maupassant, mais sans passion.

Didace a écrit:

Zweig... Faudrait que j'essaye, un jour... =)

Si je ne devais donner qu'un nom, ce serait celui de Hermann Hesse, auteur du Loup des Steppes. C'est purement personnel, mais ce livre est une bible pour moi.

Mais il est impossible de ne citer qu'un auteur. Bien sûr, il y a Oscar Wilde et Shakespeare. Et ce qu'il y a de fabuleux avec ces deux sublimes écrivains, c'est que l'on est tout autant touché par la version originale que par la traduction.

Et puis en vrac, il faut connaître tous les genres. Et il serait mal venu de ma part de vous dire que la meilleure littérature du monde est la littérature russe. Mais c'est dit. Lisez Dostoïevski, Tolstoï, Gogol, Stanislavski, et vous serez rassasiés. Surtout avec Dostoïevski.

Hemann Hesse, j'ai acheté mais pas lu. J'ai le Loup des Steppes et Demian qui m'attendent bien patiemment, mais j'le sens bien, cet auteur. Dostoïveski j'ai emprunté aussi, mais toujours pas lu. Je vais m'y mettre, je vais m'y mettre... xD

Certes-mais a écrit:

Les russes ne me rassasient pas, ils me gavent. C'est trop long, trop dense, j'y arrive pas.

Pour le coup, je pense que tu rates quelque chose, surtout qu'ils ne font pas tous long (enfin, tu dois le savoir). x] Je ne te conseillerai pas les nouvelles de Tolstoï, celles que j'ai lues étaient trop empruntes de religion - à part Les cosaques - et pour le coup, ça me gave un peu, mais Hadji Mourat est superbe et d'une taille raisonnable. Il y a aussi Tourguéniev, les nouvelles de Tchékhov (mais je préfère ses pièces), Les nouvelles de Pétersbourg de Gogol sont des petits bijoux, ça fait mal, c'est cruel mais c'est aussi très drôle (je pense que ça te plairait) ; il y a aussi Pouchkine, Le joueur et L'éternel mari de Dostoïevski qui sont courts (surtout par rapport aux Frères Karamazov (mais beaucoup de choses sont courtes par rapport à ce livre)), les nouvelles de Boulgakov (mais le meilleur reste Le maître et Marguerite mais c'est long). Cela dit, je comprends qu'on soit un peu hermétique à la littérature russe, même aux œuvres courtes, c'est un genre.
Tu as demandé des Gary en particulier ?

Mütze > Tu as emprunté quel Dostoïevski ?

Pan a écrit:

Certes-mais a écrit:

Les russes ne me rassasient pas, ils me gavent. C'est trop long, trop dense, j'y arrive pas.

Pour le coup, je pense que tu rates quelque chose, surtout qu'ils ne font pas tous long (enfin, tu dois le savoir). x] Je ne te conseillerai pas les nouvelles de Tolstoï, celles que j'ai lues étaient trop empruntes de religion - à part Les cosaques - et pour le coup, ça me gave un peu, mais Hadji Mourat est superbe et d'une taille raisonnable. Il y a aussi Tourguéniev, les nouvelles de Tchékhov (mais je préfère ses pièces), Les nouvelles de Pétersbourg de Gogol sont des petits bijoux, ça fait mal, c'est cruel mais c'est aussi très drôle (je pense que ça te plairait) ; il y a aussi Pouchkine, Le joueur et L'éternel mari de Dostoïevski qui sont courts (surtout par rapport aux Frères Karamazov (mais beaucoup de choses sont courtes par rapport à ce livre)), les nouvelles de Boulgakov (mais le meilleur reste Le maître et Marguerite mais c'est long). Cela dit, je comprends qu'on soit un peu hermétique à la littérature russe, même aux œuvres courtes, c'est un genre.
Tu as demandé des Gary en particulier ?

Mütze > Tu as emprunté quel Dostoïevski ?

J'ai beaucoup aimé les (trop peu) auteurs russes que j'ai lus. D'ailleurs j'avais une période où je voulais trop apprendre le russe x) Il y a vraiment quelque chose qui me touche dans leur façon d'écrire, de voir le monde. Pour ma part, c'est un genre à creuser avec la littérature allemande je pense.

J'ai emprunté Le joueur, c'est le plus court Le problème c'est qu'à part quand je suis en vacances toute seule et que je m'ennuie, je ne peux pas emprunter de gros bouquins. Sinon je lis 20 pages par jour, j'avance pas, je ne rentre pas dans l'histoire et ça m'énerve. Je n'aime pas lire un livre en quinze fois

Je comprends Fanny. Ma solution est de ne plus dormir mais je ne la conseille pas. x] Sinon, il y a Le double qui n'est pas trop long, je l'ai beaucoup aimé (et il m'a un peu perturbée aussi).

Ah et Certes-mais (et aux autres qui voudraient s'y plonger), si un jour tu te décides à finir un pavé russe, note les noms d'un même personnage (son nom et son prénom, son patronyme et son titre s'il en a un) sur la page blanche au début du livre, ça aide à avancer !

De Romain Gary, Education européenne et Au-delà de cette limite blabla (j'aimais bien le nom).
Dans les livres dont tu parles j'ai notamment Les nouvelles de St-Pétersbourg dans un coin, je les lirais quand j'aurai le temps.
Et sinon Damned j'ai également pas aimé Le Horla, mais certaines de ses nouvelles m'ont bien accrochées (par contre leurs titres euh ...) et j'ai bien aimé Une vie. Tous les gens à qui je l'ai conseillé m'ont dit que c'était nul et chiant à lire, mais je sais pas, ce récit du quotidien banal et du lent désenchantement, ça m'a bien plu.

Certes-mais a écrit:

De Romain Gary, Education européenne et Au-delà de cette limite blabla (j'aimais bien le nom).

Education éuropéenne est un peu (beaucoup) mièvre au début mais à partir du milieu, ça détone, ça pète le feu, tout ça !

Je suis contente de ne pas être la seule à ne pas avoir aimé Le Horla, je le vois comme un grand mystère de la vie, au même titre que l'amour et la mort. Par contre, j'ai beaucoup aimé Une vie (la tapisserie avec les fables de La Fontaine ) et j'ai cru qu'avec Bel-Ami, une grande histoire d'amour entre Maupassant et moi commençait mais Le Horla nous a séparés.

Damned. a écrit:

Citation :

Ah et Certes-mais (et aux autres qui voudraient s'y plonger), si un jour tu te décides à finir un pavé russe, note les noms d'un même personnage (son nom et son prénom, son patronyme et son titre s'il en a un) sur la page blanche au début du livre, ça aide à avancer !


Que la faute revienne à ma fatigue ou au fait que je sois une débile atrophiée du bulbe :D, je ne comprends pas l'intérêt de faire ce que tu dis, Pan ?

En fait, chaque personnage a plusieurs noms. Noter tout ça évite de confondre les personnages, ou de croire qu'il y en a deux différents alors que c'est la même personnes, etc. Et puis si on a quand même un doute, on peut s'y référer. En plus chez Tosltoï (je ne sais pas si c'est le cas chez les autres, faute de les avoir lus), les personnages sont assez nombreux, donc on s'y perd facilement.

Lou-Wizz a écrit:

Damned. a écrit:

Citation :

Ah et Certes-mais (et aux autres qui voudraient s'y plonger), si un jour tu te décides à finir un pavé russe, note les noms d'un même personnage (son nom et son prénom, son patronyme et son titre s'il en a un) sur la page blanche au début du livre, ça aide à avancer !


Que la faute revienne à ma fatigue ou au fait que je sois une débile atrophiée du bulbe :D, je ne comprends pas l'intérêt de faire ce que tu dis, Pan ?

En fait, chaque personnage a plusieurs noms. Noter tout ça évite de confondre les personnages, ou de croire qu'il y en a deux différents alors que c'est la même personnes, etc. Et puis si on a quand même un doute, on peut s'y référer. En plus chez Tosltoï (je ne sais pas si c'est le cas chez les autres, faute de les avoir lus), les personnages sont assez nombreux, donc on s'y perd facilement.

Oui, voilà. Dans Crime et Châtiment, Sofia Semionovna Marmeladova est quasiment tout le temps appelée Sonia ou Sonietchka. Tout ça pour un seul et même personnage. x]

Non, c'est juste culturel donc ça passe.
Le surnom de Maria sera Macha, celui de Natalia Natacha, celui de Sofia Sonia. D'après ce que j'ai compris de mon immersion russe, l'usage veut qu'on appelle ses amis par le diminutif et non par le prénom (j'ai une amie qui s'est présentée en me disant "je suis Ksenia mais appelle-moi Xiousha" et personne ne l'appelle Ksenia).
Le deuxième nom c'est le patronyme, ça indique le nom de ton père. Dans le cas de Sofia/Sonia, son père s'appelle Semion, on rajoute -ovna pour indiquer que c'est une femme (c'est -o/evitch pour les hommes). Les noms de famille se déclinent aussi selon le sexe (Sonia a pour nom Marmeladova mais son père, c'est Marmeladov).
Une fois qu'on a compris, ça va. x]

Je n'arrive pas à dormir alors je remonte.

Depuis quelques mois, je suis über amoureuse de Ian McEwan. J'ai lu Expiation il y a trois-quatre ans mais il m'avait tellement fait l'effet d'une bombe que je n'avais pas osé lire autre chose de lui, de crainte que ce soit son seul chef-d’œuvre et autres âneries du genre, parce que c'est vraiment un livre très ambitieux, tant au niveau de la forme (c'est un vrai styliste) que du fond (la fin est audacieuse, on se fait avoir comme un débutant).
Je suis tombée par hasard sur Sur la plage de Chesil et je me suis laissée tenter parce qu'il est très court. J'ai été tout aussi séduite. Le style de McEwan s'adapte étonnement bien à son propos, quel qu'il soit. Ici, le sujet est peut-être moins audacieux mais on se prend au jeu, il est très doué pour se glisser dans la peau de chaque personnage et quelle que soit l' "historicité" et le serieux du sujet, la lecture est plus sensuelle qu'intellectuelle : quand le personnage a peur, on a peur jusqu'au plus profond de nos tripes, quand il est heureux, on a le sourire aux lèvres. Dans le cas de ce bouquin, même si on n'a aucun problème avec la et sa sexualité, je crois qu'on ne peut pas s'empêcher de ressentir le malaise des personnages face à la leur et, quelle que soit notre expérience, on se retrouve finalement très gêné. Je n'avais jamais connu les doutes de Florence mais elle les a éveillés et je me suis retrouvé à me poser des questions qui ne m'avaient jamais effleuré l'esprit en lisant ce roman. Enfin, d'habitude, un roman me force à me poser des questions plus générales, là c'était précis, ciblé sur ce que je voulais vraiment, c'était légèrement dérangeant.

Il y a juste son dernier, Sweet tooth, qui est en deçà du reste de son œuvre mais je n'arrive pas encore à déterminer si c'est parce que j'en attendais trop ou s'il est vraiment médiocre.